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UNION LOCALE CFTC VITROLLES

aeroport marignane : faut-il céder aux menaces de Ryanair ?

3 Juin 2010 , Rédigé par ulcftcvitrolles

Les avions aux couleurs de Ryanair vont-ils disparaître du tarmac de Marignane? La polémique fait rage.Les avions aux couleurs de Ryanair vont-ils disparaître du tarmac de Marignane? La polémique fait rage .

Objet d'une enquête pour travail dissimulé, le compagnie low-cost dit vouloir quitter l'aeroport de marignane .

Les dirigeants irlandais de Ryanair et particulièrement Michaël O'Leary, son P.-d.g., emploient des méthodes sans fioritures. Profitant de sa position dominante en Europe, la compagnie se livre même, parfois, à ce qui pourrait être assimilé à du chantage, avec la menace pure et simple d'abandon des aéroports où elle est implantée.

Il y a 48h, Michaël O'Leary a semé le trouble à Marseille en rendant publique sa décision de quitter l'aéroport de Marignane (MP2) à cause de l'enquête ouverte à l'encontre de sa compagnie par le parquet d'Aix pour "travail dissimulé, prêt illicite de main d'oeuvre, emploi illicite de personnel navigant et entrave au fonctionnement du comité d'entreprise".

En clair, Ryanair, dont quatre Boeing 737 sont en permanence basés à Marseille (seule base française sur ses 42 en Europe), fait travailler les quelque 120 salariés de l'aérogare MP2 sous contrat irlandais, ce qui est illégal. Ryanair aurait dû se plier au droit social français et payer les cotisations patronales en France.

Depuis deux jours, et malgré nos tentatives répétées, la direction de la compagnie reste injoignable. L'annonce de Michaël O'Leary a pourtant provoqué des turbulences. Du côté du Conseil général des Bouches-du-Rhône, comme de la mairie de Marseille ou encore de la Chambre de commerce (CCI), on appelle à la mobilisation "de toutes les forces vives" pour que Ryanair reste à l'aéroport Marseille-Provence.

Le départ de la compagnie serait vécu comme un retour en arrière hautement préjudiciable pour l'emploi et le développement touristique. Un groupe de soutien "Sauvons les vols low-cost à Marseille-Provence" a été lancé sur Facebook. Jacques Pfister, président de la CCI Marseille-Provence, n'hésitait pas à dire, hier, que "si Ryanair le lui demande, il se solidariserait avec elle". Pour lui, "le dispositif commercial est légal, Ryanair est une compagnie extrêmement sérieuse en accord avec ce qui a été signé lors de son installation sur la plateforme marseillaise".

Laquelle a été aménagée pour faciliter sa venue. Seul Patrick Mennucci, vice-président chargé du tourisme à la Région Paca réaffirme "qu'il ne faut pas céder au chantage". Et c'est de cela dont il a été question, en fin d'année dernière à l'aéroport de Pau d'où, contrairement à ce que nous avons écrit par erreur, Ryanair

n'est pas parti


"Nous avons dû céder à la surenchère de Ryanair qui menaçait de quitter notre aéroport pour s'installer à Lourdes si nous ne doublions pas notre aide marketing sur les trois lignes Londres, Charleroi et Beauvais. Nous avons fini par nous plier à ses exigences et au lieu de payer 600 000 euros pour figurer sur le site de Ryanair, nous payons 1,4 million. Ceci pour ne pas mettre en péril la fréquentation de notre aéroport et de notre région", explique Jean-Luc Cohen, directeur de l'aéroport de Pau.

Lequel doit répondre d'une plainte de son voisin de Lourdes pour "utilisation d'argent public à usage privé" ainsi que d'une enquête de la Commission européenne. La compagnie low-cost sait bien jouer des difficultés que connaît le secteur de l'aérien et de la concurrence qui sévit entre aéroports. Mais cela place-t-il Ryanair au dessus des lois ?

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